The Big C, 1x01 : Pilot

Publié le par bouillon-de-chroniques.over-blog.com

http://media.melty.fr/the-big-c-image-372642-article-ajust_650.jpgCréée par Darlene Hunt, The Big C est une sitcom de Showtime (à qui on doit déjà les excellentes Weeds et The United States Of Tara, et la très correcte Nurse Jackie), avec Laura Linney, déjà vu dans The Truman Show. Elle suit la vie de Cathy Jamison, quarantenaire venant d’apprendre qu’elle est atteinte d’un cancer incurable. Il ne le reste plus qu’un an et elle est bien décidée à enfin vivre à 100 à l’heure.

Parmi les autres membres du casting, on retrouve ainsi Oliver Platt, Gabriel Basso, Reid Scott ou encore l’excellentissime Gabourey Sidibe.

 

Attention chef d’œuvre. C’est bien simple, il était 2 Heures du Matin quand j’ai regardé ce pilot, et je pensais sincèrement que j’étais sur le point de m’endormir. Pourtant, l’épisode a eu un effet inverse et m’a littéralement bluffé. Un petit bijou d’humour noir, de tristesse et de sincérité aussi, et des gags très drôles, à la fois décalés, noirs mais décapants. Mieux que ça, les scénaristes n’ont pas peur de défrayer la chronique, sans choquer et tomber dans le vulgaire toutefois, comme le font tant de séries du câble.

 

Tout d’abord, le pilot a l’intelligence de ne se centrer réellement que sur un personnage. C’est bien simple, mis à part Cathy, je n’ai pas retenu le prénom des autres personnages. Si ça poserait problème dans un drama de 45 Minutes, l’opération est bénéfique avec le format proposé, qui est court. Les scénaristes se devaient d’être efficaces et ils l’ont fait avec brio. Cathy est d’emblée très attachante, Laura Linney servant le personnage à la perfection. On la cerne tout de suite, et on comprend ses motivations. Pas de soucis de ce côté là, le pari du pilot (à la lecture du pitch, c’était ce que j’appréhendais le plus) est pleinement réussi. Si les autres personnages sont présentés sommairement, on les cerne directement et on les trouve également très attachants.

 

 Le fils de Cathy ne ressemble pas au fils insipide de Courteney Cox dans Cougar Town, ce qui représente déjà une grande qualité pour la série. C’est le pince sans rire de la famille, celui qui fait des blagues, parfois douteuses, à tout va. Cathy se vengera d’ailleurs en fin d’épisode, d’une manière on ne peut plus morbide. Je l’aime déjà en tout cas beaucoup, il me fait penser à Shane Botwin par plusieurs côtés.

On a aussi le mari, avec qui Cathy semble vouloir prendre des distances pour pouvoir profiter de sa vie. Elle n’arrive d’ailleurs pas à lui avouer qu’elle est malade, et décide donc de faire une pause avec lui, qui croira qu’elle a une liaison avec son médecin. En parlant du médecin, s’il n’apparaît pas hilarant, il est déjà très sympathique et on suppose déjà une hypothétique relation avec Cathy.

La vieille voisine est aussi particulièrement drôle et pourrait donner naissance à une amitié originale et inédite à la télévision. Les scènes avec elle sont très réussies, et le parallèle entre les deux, arrivés en fin de vie, est forcément brillant et terriblement douloureux.

On a enfin l’élève rebelle, Cathy étant professeur dans un lycée, interprétée par la talentueuse Gabourey Sidibé, déjà vu dans Precious au cinéma bien sûr. C’est peut-être là que se trouvent les plus hilarantes scènes du pilot : Cathy se foutant littéralement de ses élèves dans une scène déroutante, leur proposant un film qu’elle juge mauvais pour qu’elle puisse surfer en paix sur le net. C’était excellent. Excellent encore lorsque la fameuse élève rebelle arrive dans la salle avec du retard : L’humour noir de la série fait mouche et Cathy balance les pires vacheries au visage de son élève, avant, plus tard, de ne lui piquer une clope dans le couloir et de lui proposer 100 Dollars à chaque kilo qu’elle perdra. Là encore, les bases d’un bon duo sont posées.

Le seul personnage qui m’a moins conquis est celui du frère de Cathy, un peu déluré, qui m’est apparu comme le plus transparent de tous les personnages secondaires.

 

http://s.excessif.com/mmdia/i/97/6/the-big-c-saison-1-pilote-serie-cree-par-darlene-hunt-en-2010-avec-8946976ekwov.png?v=1

 

Mais le pilot ne fait pas seulement que maîtriser la présentation des personnages (tâche difficile) et des futures storylines. Il impose non seulement un humour noir mais développe en son sein de petites intrigues : coup sur coup, Cathy donnera ainsi une leçon à son fils, fera construire une piscine dans son jardin, et se séparera (temporairement ?) de son mari, et tout cela, en 28 Minutes, sans qu’il y ait pour autant une impression de brouillon. On peut remercier une écriture prodigieuse et une structure admirable.


Enfin, et c’est notable, la série ne fait pas dans l’émotion facile, on rit plus que l’on est touché, mais le format dramédie est parfaitement maîtrisé, pas de scènes tire-larmes, pas de pathos inutile, qui aurait été malvenu. Les dernières minutes du pilot nous présentent une Cathy parlant face caméra, confiant ses problèmes à… Son chien. C’est à la fois un très bon moyen de faire le bilan, de surfer sur la vague du côté documentaire qui touche toutes les séries en ce moment (Effet Modern Family ?) et de nous offrir ici un joli moment d’émotions.

 

Bilan : Un pilot parfait. C’est simple, je ne crois pas en avoir vu un aussi bon, de mémoire de sériephile, ou du moins depuis que je fais des critiques (notamment dans mon ancien blog, Bouillon de Culture). Showtime impose une nouvelle série au concept originale, avec sa touche habituelle d’humour noir. C’est on ne peut plus réussi, de bout en bout, j’ai hâte de suivre la suite des aventures de Cathy.

 

Bonus : La Bande-Annonce de la Série.

 

 

 

Publié dans The Big C

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